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mercredi 21 décembre 2016

Le fantôme de John


Le fantôme de John


Un soir de Noël, un petit garçon surnommé John, dormait profondément.
Il rêvait de son ami Carlos, qui n’était plus de ce monde depuis deux ans déjà. Cet ami barbu, qui savait le comprendre malgré ses habitudes étranges. Il rêvait qu’il l’accompagnait les nuits de pleine lune dans de longues promenades nocturnes. Il revit l’accident : il ne pouvait rien pour le sauver.
Tout-à-coup, un train passa dans un fracas épouvantable. John était le fils du chef de gare. C’était le train de 4h36. Il se réveilla en sursautant, le cœur battant et les mains moites. Il compta d’interminables secondes dans sa tête. Il y eut un bruit dans le placard, une porte s’ouvrit et se referma. Il alluma la lumière, sauta sur le tapis et ouvrit les deux battants. Là dans le noir, il trouva ses vieux chaussons, ceux qu’il avait jetés à la poubelle deux années auparavant, le jour où son meilleur ami s’était trouvé déchiqueté par le train de 4h36.
«Tchic Tchic Tchic Aïe !!!"

Il les emballa dans du papier journal et les jeta par la fenêtre. Pour se rendormir, il laissa la lumière allumée. Dès son réveil, il monta au grenier. Au milieu des chaises en paille, une armoire couchée au sol, des vieux tableaux décolorés, des vieilleries pleines de poussière, il vit la planche de QADJA. Il connaissait bien cet objet de bois ou toutes les lettres de l’alphabet apparaissent. Un verre trainait justement par là. John le prit et le fit glisser pour former le mot QADJA sur la pièce de bois.
«Je trace les lettres et je répète ce que j'entends. Ainsi l'esprit sortira du bois - si l'on peut dire !" se répéta-t-il comme à chaque fois.
Brusquement, il entendit un bruit dans son dos. Il resta paralysé de terreur. Il n’eut pas le courage de se retourner. Un rire ténébreux retentit dans les combles. John sortit décampa, sauta au-dessus de l’escalier fit un roulé boulé à l’atterrissage et referma la porte à double tour. Il condamna l’accès au grenier pour toujours. En revenant dans sa chambre, les chaussons attendaient sur le lit ! Comment étaient-ils revenus là ? Il recula d’un bond jusqu’à la cuisine. Il avait besoin de bon chocolat chaud. Il devait réfléchir. Comment faire pour annule la malédiction de ces pauvres chaussons. John revient dans sa chambre et les chaussons étaient toujours là. Il va dans les combles et dit le même mot que le fantôme et la créature de l’au-delà sortit de sa cachette. Le fantôme barbu était l’ami de John est en faisant revenir les chaussons, Carlos voulait que leur amitié ne soit pas brisée.
« Allez quoi, ne fais pas ta tête de mule, viens jouer aux cartes !!!"
Depuis ce jour, ils se donnent rendez-vous la nuit pour regarder passer le train de 4h36.


FIN

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