Le
fantôme de John
Un
soir de Noël, un petit garçon surnommé John, dormait profondément.
Il
rêvait de son ami Carlos, qui n’était plus de ce monde depuis
deux ans déjà. Cet ami barbu, qui savait le comprendre malgré ses
habitudes étranges. Il rêvait qu’il l’accompagnait les nuits de
pleine lune dans de longues promenades nocturnes. Il revit
l’accident : il ne pouvait rien pour le sauver.
Tout-à-coup,
un train passa dans un fracas épouvantable. John était le fils du
chef de gare. C’était le train de 4h36. Il se réveilla en
sursautant, le cœur battant et les mains moites. Il compta
d’interminables secondes dans sa tête. Il y eut un bruit dans le
placard, une porte s’ouvrit et se referma. Il alluma la lumière,
sauta sur le tapis et ouvrit les deux battants. Là dans le noir, il
trouva ses vieux chaussons, ceux qu’il avait jetés à la poubelle
deux années auparavant, le jour où son meilleur ami s’était
trouvé déchiqueté par le train de 4h36.
«Tchic Tchic Tchic Aïe !!!"
Il
les emballa dans du papier journal et les jeta par la fenêtre. Pour
se rendormir, il laissa la lumière allumée. Dès son réveil, il
monta au grenier. Au milieu des chaises en paille, une armoire
couchée au sol, des vieux tableaux décolorés, des vieilleries
pleines de poussière, il vit la planche de QADJA. Il connaissait
bien cet objet de bois ou toutes les lettres de l’alphabet
apparaissent. Un verre trainait justement par là. John le prit et
le fit glisser pour former le mot QADJA sur la pièce de bois.
«Je trace les lettres et je répète ce que j'entends. Ainsi l'esprit sortira du bois - si l'on peut dire !" se répéta-t-il comme à chaque fois.
Brusquement,
il entendit un bruit dans son dos. Il resta paralysé de terreur. Il
n’eut pas le courage de se retourner. Un rire ténébreux retentit
dans les combles. John sortit décampa, sauta au-dessus de l’escalier
fit un roulé boulé à l’atterrissage et referma la porte à
double tour. Il condamna l’accès au grenier pour toujours. En
revenant dans sa chambre, les chaussons attendaient sur le lit !
Comment étaient-ils revenus là ? Il recula d’un bond jusqu’à
la cuisine. Il avait besoin de bon chocolat chaud. Il devait
réfléchir. Comment faire pour annule la malédiction de ces pauvres
chaussons. John revient dans sa chambre et les chaussons étaient
toujours là. Il va dans les combles et dit le même mot que le
fantôme et la créature de l’au-delà sortit de sa cachette. Le
fantôme barbu était l’ami de John est en faisant revenir les
chaussons, Carlos voulait que leur amitié ne soit pas brisée.
« Allez quoi, ne fais pas ta tête de mule, viens jouer aux cartes !!!"
Depuis
ce jour, ils se donnent rendez-vous la nuit pour regarder passer le
train de 4h36.
FIN
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